Le 08/02/24

Les Responsabilités Élargies du Producteur (REP) sont des piliers fondamentaux de la transition vers une économie circulaire et de la lutte contre le gaspillage. Encadrés par la loi française (AGEC) et les réglementations européennes, ces dispositifs obligent les producteurs à gérer les déchets découlant de leurs produits en fin de vie.
En France, l’implémentation des REP se renforce avec de nouvelles obligations et filières à venir, présentant aux entreprises des défis de conformité et d’innovation.
Les éco-organismes jouent un rôle crucial dans ce processus, en assurant la collecte, le tri et le traitement des déchets conformément aux objectifs fixés par les REP, devenant ainsi essentiels pour garantir la conformité aux réglementations et optimiser les processus de gestion des déchets.

Les REP couvrent un large éventail de secteurs, imposant aux producteurs des responsabilités spécifiques en matière de gestion des déchets.
Par exemple, dans le secteur des emballages, le dispositif REP impose aux producteurs, fabricants et distributeurs la prise en charge de la gestion des déchets d’emballages ménagers, avec des éco-organismes comme Citeo et Leko opérant dans ce domaine.
De même, dans le domaine des équipements électriques et électroniques (DEEE), les producteurs sont tenus de mettre en place des systèmes de collecte et de recyclage pour les appareils en fin de vie, avec des éco-organismes spécialisés comme Recylum pour les lampes usagées.

Les nouvelles REP à venir, notamment celle concernant les emballages industriels et commerciaux (EIC), représentent une évolution majeure dans la gestion des déchets.
Prévue pour entrer en vigueur en 2025, cette filière vise à améliorer le taux de recyclage des emballages, avec un objectif ambitieux de 55 % de recyclage des plastiques d’ici 2025.
Les entreprises doivent également se préparer à déclarer leurs taux de réemploi d’emballages avant avril 2024, ce qui implique une évaluation minutieuse des processus de réutilisation et de recyclage, ainsi que des investissements dans des infrastructures de collecte, de tri et de recyclage.
Elles devront également s’engager à atteindre un taux de réemploi de 10% des emballages d’ici 2027, conformément aux objectifs fixés par la réglementation.

Les Défis de la Recherche et du Développement

Les REP soulèvent d’importants défis en matière de recherche et développement (R&D), incitant les entreprises à innover pour améliorer les processus de recyclage et de réutilisation des matériaux.
Cette impulsion à innover est particulièrement perceptible avec l’introduction de trois nouvelles REP : celles relatives aux articles de bricolage et de jardinage, aux produits et matériaux de construction du bâtiment, ainsi qu’aux jeux et jouets.
Ces nouvelles initiatives ont engendré de nouveaux flux de plastique à gérer pour les éco-organismes, entraînant ainsi des défis technologiques de séparation de matériaux complexes par des voies mécaniques ou chimiques.
Parallèlement, le gouvernement français envisage une réforme de la gouvernance des éco-organismes pour renforcer leur efficacité et leur performance.
Les éco-organismes Citéo et Leko n’ont d’ailleurs été ré agréés que pour un an, les pouvoirs publics estimant que des améliorations pouvaient encore être apportées à leur cahier des charges, notamment en ce qui concerne le soutien au réemploi et la reprise gratuite des emballages triés dans les espaces publics.

Conclusion : vers une transition responsable
En conclusion, les REP sont des leviers essentiels pour promouvoir une économie circulaire et réduire l’empreinte environnementale des produits.
Les entreprises doivent anticiper les nouvelles obligations, investir dans l’innovation et collaborer avec les parties prenantes pour relever les défis et saisir les opportunités offertes par cette transition vers un modèle plus durable.

Les équipes EuraMaterials peuvent accompagner les entreprises industrielles ou non dans cette transition.

L’info de plus >>
Les nouvelles directives REP pour l’année 2024 introduisent plusieurs changements significatifs :
Tout d’abord, l’inclusion des gommes à mâcher dans le cadre des produits soumis à la Responsabilité Élargie du Producteur (REP), ainsi que les textiles sanitaires à usage unique, et l‘intégration des secteurs CHR (Café, Hôtels, Restaurants) et de la restauration collective, pour finir, la fusion des REP emballage et papier simplifie le cadre réglementaire tout en encourageant une approche plus cohérente de la gestion des déchets dans ces catégories connexes. Ces évolutions reflètent l’engagement croissant envers la durabilité environnementale et la responsabilité des producteurs dans la gestion des déchets.


Crédits photos : Adobe stock

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