Le 16/05/24

En 2022, 3,3 milliards de vêtements, de chaussures et de pièces de linge de maison ont été commercialisés en France, comparativement à 2,8 milliards en 2021. Les experts, les ONG et la société civile s’engagent en faveur d’une régulation du secteur et ont donc décidé de mettre un place un  » ECO SCORE TEXTILE « .

Sur son site internet en 2023, le ministère de la Transition écologique mentionnait que l‘industrie textile produisait « plus de gaz à effet de serre que les vols internationaux et le trafic maritime réunis, et atteignait 4 % de l’eau potable mondiale ».
Elle sera responsable de 26 % des émissions de gaz à effet de serre en 2050, si les tendances de consommation et de production demeurent semblables.

Début avril 2024, après plusieurs retards, l’ECO SCORE des vêtements nommé EcoBalyse, qui vise à sensibiliser à l’impact écologique des achats, a été mis en place, avec la mise à disposition d’une version beta du simulateur de calcul.

Le gouvernement a annoncé dans un communiqué que cet outil, développé en collaboration avec l’ADEME, a pour objectif de donner aux entreprises et aux professionnels du secteur la possibilité d’obtenir facilement et gratuitement le coût environnemental de leur produit, tout en permettant aux citoyens de consulter les impacts environnementaux des vêtements qu’ils achètent, grâce à une étiquette spécialement conçue pour l’occasion

Dans un contexte où la sensibilisation à l’environnement gagne en popularité, l’éco-score textile devient un outil indispensable pour évaluer l’impact environnemental des produits. L’objectif de cette évaluation est de garantir une transparence totale concernant les méthodes de production, depuis les matières premières jusqu’à la fabrication finale.
Son but principal est d’encourager la vente de produits écologiques tout en luttant contre le greenwashing, cette pratique qui consiste à donner une apparence artificielle à l’image écologique d’une marque.

L’éco-score est calculé en utilisant la méthodologie PEF (Product Environmental Footprint), qui repose sur des critères objectifs et vérifiables.
Elle évalue de A à E en fonction de différents éléments tels que les émissions de gaz à effet de serre, la préservation de la biodiversité, la consommation de ressources naturelles, la consommation d’eau, l’utilisation de pesticides et de produits chimiques, les rejets de microplastiques et l’influence de la fast fashion (volumes et rotation des collections).

Cette approche, initialement préconisée par la Commission Européenne, est devenue obligatoire depuis le 1er janvier 2024, avec l’entrée en vigueur de la loi Climat et Résilience. Néanmoins, un problème demeure à surmonter : l’absence de considération de la durabilité des vêtements dans l’évaluation prévue.
En effet, un produit peut être fabriqué de manière respectueuse de l’environnement mais devenir préjudiciable s’il est jeté rapidement. Cette dimension serait ajoutée pour en renforcer la pertinence.

Malgré l’absence d’une obligation d’affichage de l’éco-score, certaines marques ont pris les devants afin de satisfaire les attentes des consommateurs écologiques. Lagoped se distingue par son éco-score, mettant en évidence son engagement envers l’environnement grâce à une production européenne.

D’autres marques françaises comme Décathlon et Celio ont également mis en place des initiatives importantes visant à favoriser une production plus respectueuse de l’environnement. Décathlon souligne sa démarche écologique en mettant l’accent sur l’utilisation de matériaux durables et de méthodes de fabrication à faible impact sur l’environnement. En ce qui concerne Celio, son programme FEED GOOD révèle des résultats encourageants avec 59% de ses jeans affichant un score environnemental positif.
Ces marques, ainsi que d’autres comme Okaïdi, Lacoste ou encore Pimkie, montrent une volonté commune d’intégrer l’éco-score dans leur engagement envers l’environnement.

Outre l’éco-score, la loi française sur la transparence environnementale, en particulier la loi AGEC du 10 février 2020, impose déjà aux entreprises de l’industrie textile une certaine conformité, ce qui renforce les efforts en faveur d’une mode plus durable et responsable.

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Crédits photos : Adobe stock

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